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28 décembre 2007

Bordeaux la troisième force

Petit bilan des girondins à mi parcours....

Les Bordelais ont confirmé samedi qu'ils étaient la troisième meilleure équipe de Ligue 1, au bout d'une phase aller parfois brillante, souvent opportuniste, mais surtout révélatrice d'un potentiel

En s'imposant 1-0 à Sochaux samedi soir, les Girondins ont joliment conclu leur parcours des matches aller. Ce quatrième succès signé en déplacement cette saison leur a permis de compenser les deux points perdus six jours plus tôt face à Marseille, de combler un peu leur retard sur Lyon et Nancy qui s'étaient neutralisés plus tôt dans la journée et surtout de se prémunir du retour de Caen, devenu irrésistible depuis leur visite à D'Ornano au début de ce mois. Avec 33 points à son actif, Bordeaux a réussi, sous l'autorité de Laurent Blanc, un parcours des plus honorables, qui fait regretter les points parfois bêtement perdus, comme devant Le Mans ou Lorient à domicile. Ce capital permettrait aujourd'hui de troubler peut-être un peu la sérénité lyonnaise. « Nous avons été trop irréguliers pour espérer la deuxième place », admet Ramé. Reste que le bilan, à mi-parcours, paraît plus que positif.


Un entraîneur amateur de jeu. Avec Laurent Blanc, les Girondins se sont offert un entraîneur dont les envies de jeu ne sont pas que des belles paroles, comme celles que lançaient ses prédécesseurs, les Courbis, Ricardo et même Baup, aux ambitions souvent frileuses. Le champion du monde 98, avec son milieu en losange, animé par cinq joueurs à vocation offensive, a donné une vraie identité à son équipe, qu'il pousse sans cesse à aller de l'avant, que ce soit à domicile ou à l'extérieur. Cette philosophie tranche avec ce que l'on voit en général en Ligue 1 où l'on cherche d'abord et avant tout à se couvrir quand on se déplace. Certes, les belles intentions ne se concrétisent pas toujours, loin s'en faut, mais au moins ce souci de jeu n'est-il pas qu'un leitmotiv galvaudé.



Une bonne gestion de l'effectif. Beaucoup d'entraîneurs se plaignent des fatigues de la Coupe d'Europe. Pas Laurent Blanc, qui, dans les rendez-vous de l'UEFA, n'a jamais hésité à prendre des risques en faisant confiance aux joueurs les moins utilisés en championnat. Il a pu ainsi jouer habilement sur les deux tableaux, reposant en semaine ses titulaires du week-end. Cela lui a permis de dégager, pour le championnat, une équipe type à laquelle il déroge peu, qu'il se contente d'aménager en fonction des suspensions et des blessures, des matches à domicile et à l'extérieur. Seule fausse note, l'élimination au premier tour de la Coupe de la Ligue.


Un buteur efficace. Si Bordeaux occupe la troisième place, il le doit à ses qualités offensives mais aussi à la réussite de son buteur, David Bellion.


Certes, ce dernier, muet depuis cinq matchs, traverse une passe un peu délicate. Mais il est là surtout victime du jeu un peu stérile de son équipe dans les trente derniers mètres. Son début de saison étincelant s'avéra de toute façon précieux dans l'affirmation des ambitions bordelaises. Avec dix buts à son total, il a étouffé le scepticisme que son arrivée avait pu susciter, prenant dans l'effectif des Girondins une place jamais vraiment occupée depuis le départ de Pauleta.


Débuts de match ratés. Depuis le début de la saison, les Girondins passent plus de temps à essayer de revenir au score qu'à protéger des avantages acquis. La faute à leurs débuts de match difficiles, qui pèsent de tout leur poids dans le déroulement des matches. Trop souvent depuis le début de la saison, ils se sont retrouvés avec un handicap concédé avant même d'avoir commencé à jouer (à Lille, à Strasbourg, face à Lyon et Valenciennes). Ils avaient déjà connu, la saison dernière, pareilles difficultés mais pas de façon aussi aiguë que cette année. Mais on peut aussi considérer le côté positif de cet état de fait : les Bordelais furent condamnés à s'arracher pour tenter de ne pas laisser tous les points à leurs adversaires.


Une défense trop lâche. Troisièmes du championnat, les Bordelais affichent le drôle de paradoxe de posséder la 5e plus mauvaise défense de France, avec 23 unités à leur débit. À l'évidence, ils encaissent beaucoup trop de buts pour pouvoir prétendre à mieux. Cette faiblesse s'explique par des replis défensifs parfois trop laxistes et des erreurs individuelles trop nombreuses cette saison. Il est vrai qu'avec les blessures et les suspensions, Blanc dut souvent bricoler, témoin la titularisation en défense centrale de Fernando devant Toulouse. À cet égard, l'intégration laborieuse de Souleymane Diawara constitua le principal problème.


Force de percussion à améliorer. La volonté de jeu est une chose, la réalité sur le terrain en est une autre. Les Girondins ne se créent globalement pas beaucoup d'occasions et la victoire à Sochaux, par exemple, fut acquise sur l'une des deux seules qui leur échurent dans cette soirée glaciale. Sans parler du cas Micoud, il faut bien avouer qu'Alonso, aussi véloce soit-il, doit apprendre à lever la tête pour peaufiner ses derniers gestes, et Wendel à provoquer davantage balle au pied. C'est à ce prix que les Bordelais trouveront une efficacité à la hauteur de leurs ambitions.

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