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25 novembre 2007

Alors ???

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APRÈS CAEN-BORDEAUX. --Humiliés par les Normands, décrochés dans la course à la qualification directe en Ligue des Champions, les Girondins devront se soigner avant de recevoir Toulouse dimanche

Ils étaient trois samedi soir sur la pelouse du stade Michel d'Ornano à avoir déjà enduré pareil supplice. Ulrich Ramé et Marc Planus, les deux héros malheureux de la débandade caennaise, ainsi que Franck Jurietti. Il s'agit là du trio bordelais rescapé d'un très triste Auxerre - Bordeaux, conclu sur le même score infamant de 5-0, le 31 janvier 2004, alors que Michel Pavon officiait sur le banc. Depuis ce cauchemar signé Cissé, Akalé et Tainio à l'Abbé-Deschamps, jamais les Girondins n'avaient encaissé une telle dégelée. Il faut dire qu'un score aussi lourd est rare dans un championnat aussi compact et homogène que la Ligue 1. Depuis le début de la saison, une seule rencontre s'était terminée par quatre buts d'écart (1). Ceci ne donne que plus de relief à l'incroyable scénario qui s'est noué à partir de la 10e minute de ce Caen - Bordeaux. L'inexplicable s'explique. Tentative.

Des errements individuels

Ulrich Ramé est dans le collimateur. Sur le premier but, sa mésentente avec Marc Planus est criante. A-t-il hurlé à son défenseur de lui laisser le ballon ? Pas assez fort, alors. Le choc entre les deux hommes a laissé toute latitude à Gouffran d'inscrire dans la cage bordelaise désertée son troisième but en deux sorties à Michel-d'Ornano. Le deuxième but, à la 29e minute, s'apparente à une « Sébastien Frey ». La boulette dans toute sa pureté. « Je rate mon appui et je ne fais qu'effleurer le ballon alors que je voulais le boxer », a reconnu le gardien. Laurent Blanc a souligné que Ramé avait sauvé suffisamment de points pour qu'on n'aille pas lui chercher des poux dans la tête. C'est exact, s'agissant du meilleur Bordelais des quatre dernières saisons. Mais son bilan depuis la reprise est entaché d'une autre grosse faute, une expulsion en position de dernier défenseur à la 23e minute de Bordeaux - Le Mans le 15 août dernier. Les Girondins menaient alors 1-0. Ils s'étaient fait battre 2-1 au final.
Marc Planus est l'autre grand fautif de la soirée. À moitié responsable du premier but, il a ensuite sombré au point de perdre des duels en pagaille. On pourra toujours dire que son expulsion doublée d'un penalty à la 75e minute était sévère. Mais quand on prend le risque d'accrocher un attaquant qui file au but? Régulier dans ses performances et par ailleurs indispensable à son équipe, il a sans doute disputé son pire match en professionnel. Ca arrive dans une carrière.

Les joueurs incapables de réagir

En infériorité numérique, tenir un score en se repliant sur sa cage et revenir au score sont deux cas de figure bien différents. Le premier est praticable, Bordeaux y était parvenu à Lille le 15 septembre malgré l'expulsion de Marouane Chamakh (1-1). Le deuxième est rarissime tant il est compliqué de prendre le jeu à son compte sans se faire piéger en contre. Aussi, la lourdeur de l'addition peut-elle se comprendre. Le manque de révolte, moins. On n'a jamais senti Bordeaux apte à compenser collectivement l'expulsion de Chalmé dès la 36e minute.
Souleymane Diawara, un des meilleurs Bordelais samedi, le résume bien. « On était bien dans le match. On prend un coup derrière la tête avec ce premier but, et puis encore un autre coup avec le deuxième et on se retrouve dans un jour sans. Cette défaite est beaucoup plus grave que celle subie à Nancy. Caen en voulait beaucoup plus que nous et ça s'est vu », juge le défenseur central. « Bordeaux manque de caractère. Ceux qui suivent nos performances savent que ce n'est pas la première fois que je reproche à mes joueurs leur manque de réaction. Je ne me suis malheureusement pas trompé sur la valeur mentale de mon équipe », a tranché Laurent Blanc après la partie.

Des remplacements qui se discutent

Si Bordeaux manque de caractère dans les moments difficiles, peut-être son entraîneur aurait-il dû sortir en priorité ceux qui baissaient les bras. Jussiê, par exemple, tombé dans un anonymat exaspérant dès lors que l'affaire a tourné au vinaigre, et surtout Micoud qui a traversé la partie en fantôme du joueur qu'il a été. Autant la saison passée, son recrutement dispendieux lui valait un statut de titulaire nullement justifié par de trop pâles prestations, autant cette année Blanc l'utilise avec parcimonie. Mais sur ses deux derniers matches en L1, à Strasbourg et à Caen, il n'a pas montré grand-chose. Blanc a fait le choix de sortir Diarra, Bellion et Alonso pour muscler le jeu de Bordeaux. Avec 5-0 à la sortie, le pari a été perdu semble-t-il.

Et maintenant, on fait quoi ?

Dans la lente course des gastéropodes vers les places européennes, Bordeaux n'a pas tout perdu samedi. La nouvelle défaite de Rennes l'autorise encore à se battre pour le podium dès la réception de Toulouse, dimanche à Chaban-Delmas. Mais, faut-il le rappeler en considérant le cas du voisin de la Garonne, seule la lutte pour les deux premières places directement qualificatives pour la Ligue des Champions a un sens (2). Or Lyon et Nancy s'échappent. Avant de se faire dompter par Lyon lors de la 10e journée (1-3), Bordeaux ne comptait qu'un point de retard sur le champion de France. Avant de se faire clouer au pilori par Nancy lors de la 13e journée (1-0), Bordeaux ne déplorait que deux points de retard sur les Lorrains. Trois matches plus tard, les Girondins sont à neuf et six unités du duo de tête. Alors stop ou encore ?

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