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26 juillet 2007

David Bellion, une autre vie

Portrait de David Bellion dans "Sud Ouest"

Pour écrire la première page de son histoire avec les Girondins de Bordeaux, il n'aurait pas rêvé meilleur scénario. Premier jour avec le groupe, premier match et premier but contre l'Aris Salonique en amical mardi soir à Capbreton (1-1). En provenance de l'OGC Nice après une saison « triste et compliquée », David Bellion a signé pour quatre ans en Gironde, avec la ferme intention de faire son trou. Longtemps jugé « prometteur » par les observateurs - Laurent Blanc le premier -, cet attaquant de 24 ans peut se targuer d'un parcours atypique. « J'ai presque tout fait à l'envers » s'empresse-t-il de confirmer. Pour finalement se brûler les ailes et empêcher son talent d'exploser au grand jour ?

Formé à Cannes, son potentiel suscite les convoitises et il ne tarde pas à taper dans l'oeil des clubs français mais aussi d'outre-Manche. Sunderland est sur le coup. Il y signe son premier contrat professionnel et s'envole à seulement 18 ans pour l'Angleterre et la Premier League.

Deux ans plus tard, repéré par Alex Ferguson, Manchester United lui ouvre ses portes. Il y retrouve la crème du football international. Entre autres Ruud van Nistelrooy, Cristiano Ronaldo, Louis Saha ou Wayne Rooney, il apprend alors la dure réalité de la concurrence. Prêté au club londonien de West Ham au début de la saison 2005-2006, il se casse la jambe. « J'aurais dû me faire plaisir et prendre de l'expérience. Finalement j'ai raté le coche. » Cette claque motive son retour en France début 2006.

bel


« Ni Zidane, ni Kaka ». « J'avais envie de connaître le championnat de Ligue 1 et j'étais à la recherche de temps de jeu. Ayant grandi à Cannes, signer à Nice me permettait de retrouver un certain équilibre. Je ne me suis pas trompé. Les six premiers mois, j'ai été très performant (Ndlr, inscrivant 5 buts en 15 matches). » Le club lui propose alors un contrat de quatre ans. Il n'aura honoré finalement que la première année.
Car la raison l'a poussé à prendre cette saison ses quartiers au Château du Haillan. « C'est un club prestigieux avec une équipe légendaire. Beaucoup de joueurs en sont sortis, des Zidane bien sûr, Giresse, Tigana ou plus récemment Faubert. Ici, toutes les conditions sont réunies pour progresser et j'ai besoin de stabilité ».

Attaquant rapide et agile, aussi à l'aise en pointe que sur les ailes, David Bellion possède de réelles qualités de vitesse et de percussion. Le néo-Bordelais dispose de quelques semaines pour tenter de gagner une place de titulaire. Lucide, il sait qu'il ne pourra compter que sur lui-même.
« Je n'ai dressé aucun état des lieux avant de signer » même si sur le papier, il semble moins compliqué de s'imposer à Bordeaux qu'à Manchester. Je ferais tout pour jouer et je n'ai pas la prétention d'arriver dans la peau d'un titulaire ou d'un remplaçant. Je ne suis ni Zidane, ni Kaka. J'ai tout à prouver mais je sais qu'on me fait confiance. J'attends mon heure? (il marque une pause et se reprend) Non, en fait, j'irai la chercher. »


Modeste arrogant. Croyant mais pas superstitieux, rêveur mais les pieds sur terre, humble mais avec une pointe d'arrogance, « indispensable pour la confiance, la base de tout », David Bellion a foi en son avenir. « Ce qui m'arrive aujourd'hui, je suis sûr que je le mérite. » Papa dans trois mois, il ne lui reste qu'à trouver une maison pour sa fiancée Francesca, anglo-italienne, et son futur bébé. Sa petite famille le retrouvera à Bordeaux dans trois à quatre semaines.

Inconditionnel du « tea time », ce sera l'occasion pour lui de s'y remettre. « À Nice, j'avais mes habitudes dans un salon de thé juste à côté de chez moi. J'y allais seul, simplement avec un magazine. Ou parfois accompagné de ma fiancée. » Un rituel rapporté d'Angleterre. Il confesse également son addiction à la cultissime série « Friends », a déjà vu la première saison de « Heroes » en intégralité et se plaît à suivre les folles tribulations des « Desperate Housewives ».
Mais plus que tout, il n'imagine pas vivre sans musique, son exutoire. Adepte des groupes N.E.R.D. et Clipse, des producteurs Pharell Williams, Dr Dre ou Timbaland, il se prend souvent à travailler des rythmes hip-hop sur son clavier. Un futur Tony Parker en puissance ? « (Rires) La musique et moi, c'est une grande histoire. Elle tient une part énorme dans ma vie. Mais de là à devenir chanteur? » Pour autant, on ne peut que lui souhaiter autant de réussite qu'à « T.P. ».

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