Nouveau moment d’anthologie de chez les girondins !!!

Il nous aura bien fallu deux jours pour nous remettre de l'extraordinaire prestation livrée par les Girondins de Bordeaux face au Paris Saint-Germain dimanche dernier. A gros match, grosse analyse.

"Il est venu le temps des cathédraaaAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaleuhs !"

Résumé du match :
Il n'aura pas fallu longtemps avant de voir le premier but d'une longue série dans un match "Portes ouvertes" côté parisien. Premier but sous les couleurs marines-et-blanches de Souleymane Diawara, qui répond d'un coup-de-tête-boulet-de-canon-au-fond-des-filets à la reprise de volée manquée de Giuly. On sent déjà un match ouvert, le ballon circulant rapidement entre les 2 surfaces.

Peu à peu cependant, le PSG va sombrer sous les assauts bordelais qui, tel un toréador jouant avec le taureau avant sa mise à mort, passent en revue un panel de beaux gestes techniques et de jeu court à une touche de balle importés directement de Barcelone. L'illumination viendra une nouvelle fois de Cavenaghi qui réussit le geste que Giuly avait raté en début de match : reprise de volée (pied gauche) à la réception d'une longue ouverture de Chalmé dans le dos de Camara.

Juste avant, le Béninois Sessegnon semait le trouble dans la défense bordelaise en essayant d'obtenir un pénalty. Mr. Lannoy rend le ballon aux Bordelais, sans infliger un carton jaune pour simulation au joueur parisien déjà averti. Beaucoup de justice dans la décision de l'arbitre. Un but de Diawara, une passe décisive volontaire de Chalmé, Alea Jacta est...

Et non, car les Girondins, soucieux de respecter l'équité entre les 2 virages de Lescure vont définitivement punir les Parisiens malgré un regain de forme de ces derniers. Hoarau est plusieurs fois repris in-extremis par la défense bordelaise, mais c'est encore du côté de Sessegnon que vient le danger avec une reprise développée-couchée qui frise le poteau droit de Ramé, médusé.

Sentant le vent tourner, les Bordelais redoublent le pressing et sur un ballon récupéré aux

30 mètres

par Chalmé, Gourcuff crée l'exploit. Dos au but, le meneur de jeu bordelais fait l'amour à Armand avec une roulette en guise de sex toy avant d'inviter Traoré à la partie fine par un double-contact. L'étalon breton n'a plus qu'à fusiller Landreau d'un pointu foudroyant. 3-0, gang-bang. Les spectres de la saison passée ressurgissent du côté de Paul Le Guen, qui remplace Rothen par Sakho. Dans la même configuration à Monaco, Blanc avait remplacé Planus par Gouffran. Question d'état d'esprit...

Le Stade entier pousse la chansonnette, tous unis contre un parcage parisien à bout de souffle, pendant que leur équipe gère paisiblement leur fin de match, se contentant de repousser tranquillement les vaines tentatives parisiennes de sauver l'honneur.

C'était sans compter sur Fernando, qui, sans doute vexé de ne plus avoir autant de considération que la saison passée auprès de la gent féminine bordelaise, y est allé de son petit geste technique : récupération de balle suite à un tacle de Makélélé, feinte de corps sur Landreau, quatrième but. Ola !

Hannibal, Futé et Looping ont paumé Barracuda !

Le classement de la L1 sur les 5 dernières journées :
1. Bordeaux,

13 pts

, +8
2. Nantes,

11 pts

, +4
3. Rennes,

11 pts

, +3
4. Toulouse,

9 pts

, +3
5. Saint-Etienne,

9 pts

, +2
(...)
8. OM,

8 pts

, 0
(...)
10. Paris,

7 pts

, -2
(...)
12. OL,

6 pts

, 0
(...)
19. Auxerre,

1 pt

, -6
20. Le Havre,

0 pt

, -9

Analyse sur un point tactique :
En milieu de semaine, Laurent Blanc avait organisé plusieurs entraînements à huis-clos pour la première fois de la saison. Aucune information concernant la composition d'équipe n'avait filtré et tout le Landerneau girondin s'interrogeait. Qu'est-ce que Laurent Blanc était en train de concocter ? Ce fut d'ailleurs le thème de "Parole de supporters", l'émission de Gold FM à laquelle votre site préféré participe tous les jeudis. Au petit jeu des pronostics, ni nous, ni aucun auditeur, ni même aucun membre de notre forum (qui représente une certaine élite, avouons-le sans ambages) n'ont deviné la composition d'équipe alignée dimanche par l'homme à la touillette. C'est dire si le staff bordelais a surpris son monde.

Si Ramé était bien dans les buts, la défense fut remanié à 50%. Planus et Jurietti out, Henrique et Trémoulinas in. Au milieu, Fernando d'ordinaire aligné lors de chaque gros match est sur le banc alors que Jussiê fête sa 1ère titularisation de la saison au poste d'ailier-droit/avant-centre/relayeur. Diarra se positionnera seul devant la défense, avec Gourcuff devant lui et Wendel à sa gauche. Chamakh et Cavenaghi seront enfin associés aux avant-postes.

Le but d'une telle formation, composée de 5 joueurs plus offensifs et plus techniques qu'à l'habitude, était de confisquer le ballon, d'imposer une mainmise technique sur la rencontre afin de rendre fous les Parisiens. Cet amas de techniciens permet également de réaliser avec succès un pressing très haut afin de prendre à la gorge une équipe dont toutes les actions partent d'ordinaire de Makélélé. Avec des récupérations de balle à

40 mètres

des buts de Landreau les Bordelais ont parfaitement appliqué le plan imaginé par le duo Blanc/Gasset. Et Monsieur Claude n'a pas vu le jour. Nice piece of work, Mister White !

"Hey, j'suis là les gars ! Et arrêtez de faire les cons avec mon van !"

Retour sur le tournant du match :
En 4ème B, le jeune Sessegnon sèche régulièrement les cours de physique de Mr. Ronalde. Il n'était donc pas présent quand ce dernier a expliqué à la classe qu'une poussée horizontale exercée au-dessus du centre de gravité d'un objet crée un déséquilibre vers l'avant du-dit objet. Mr. Lannoy, qui a bien connu Mr. Ronalde, ainsi que Mr. Ravanelle son professeur de natation en 5ème, s'en souvenait, lui.

Le président qui est en pleine négociation salariale :
"Son but ? Personnellement, je le trouve ordinaire, puisqu'il avait inscrit le même face à Toulouse." J.L. Triaud à propos de Y. Gourcuff

Les remarques à la con :
- Toutes les décisions à Lannoy ont été les bonnes
- Si on vous dit que la chanson Narcotic de Liquido est sortie durant la saison 98-99, et qu'elle était de retour dimanche soir au stade, vous y voyez un signe ?
- On a retrouvé la trace de Bibi phoque. Du moins, une partie de bibi phoque, sur les épaules de Laurent Blanc.
- Sur la Palette à Doudouce, Chalmé est brun. Elle corrige vraiment tout, la Palette à Doudouce.

La playlist du match :
Giuly môme
Princesse Ceara
La valse a Pegguy
No Kezman no cry
Je m'appelle Emilie Giuly
L'Armand de Saint-Jean
Ti Arnaud
Les Chantôme de l'ennui
Hoarau gorille !

Le geste improbable de la soirée :
34ème minute de jeu, Chalmé reçoit le ballon dans le rond central, lève la tête, arrête le temps, appelle David Beckham, puis expédie une ouverture millimétrée en direction non pas de Chamakh mais de Cavenaghi, qui caché derrière Camara, reprend du gauche et envoie le ballon en pleine lucarne. A noter la magnifique parade hors-cadre de Landreau.

Le journal qui fait dans le feutré :

Le joueur adverse qu'on aimerait voir chez nous :
Même si Claude Makélélé commence à accuser son âge, sa science du placement est toujours là. Il a stabilisé l'entrejeu parisien depuis son arrivée dans la capitale, et fait profiter ses jeunes partenaires (Chantôme et Clément) de son expérience. S'il venait à Bordeaux, nul doute que les jeunes espoirs Ducasse et Sertic apprendraient énormément à ses côtés, notamment cette formidable capacité à faire des fautes méchantes, puis à se retourner vers l'arbitre avec un sourire enjoliveur.
Non, on déconne. On a juste envie de croiser Noémie Lenoir à Lescure.

La réaction fictive du joueur non fictif :
Rothen : "Alors j'aimerai revenir sur l'attitude scandaleuse du jeune prodige, là... Oui, Gourcuff, c'est ça, un vrai cancre comme Gallas je suis sûr. Je trouve qu'il a eu beaucoup de gestes déplacés ce soir, à croire qu'il se prend pour Zidane. Il n'est même pas venu s'excuser en fin de match pour son comportement envers Sylvain et Sammy, je ne pense pas que je pourrai lui pardonner un jour."