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16 juillet 2008

On n'est pas des veaux suite...

Veau_20mignon

QU’EST-CE QUE LE LAIT ?

Le lait est une sécrétion maternelle qui fournit les nutriments aux nouveaux-nés pendant les quelques premiers mois de leur vie.  Ni plus, ni moins.  Invariablement, la mère de tout mammifère lui fournira du lait pour une courte période juste après sa naissance. Lorsque le temps du sevrage est arrivé, le jeune petit est initié aux aliments solides propres à son espèce.  Prenons l’exemple familier des chiots.  La mère chienne allaite le chiot pendant quelques semaines, puis elle repousse le petit s’il continue de vouloir téter et lui apprend à manger de la nourriture solide.  L’allaitement dans la nature est réservé aux bébés mammifères les plus jeunes.  Et bien entendu, il est absolument impossible pour les animaux vivant dans un environnement naturel de continuer de boire du lait après être sevré par leur mère.

EST-CE QUE TOUS LES LAITS SONT IDENTIQUES ?

Ensuite vient la question :  d’où vient notre lait ?  Nous avons choisi la vache probablement à cause de sa nature docile, de sa taille et de son abondante production de lait.  D’une certaine manière, ce choix semble « normal » et en accord avec notre culture et nos traditions.  Mais est-il naturel ?  Est-il sage de boire le lait d’une autre espèce de mammifère ?

Envisageons un moment, si c’était possible, de boire le lait d’un mammifère autre que la vache, disons le rat.  Ou peut-être le lait de chien serait-il plus acceptable ?  ou celui d’une jument ou d’un chat ?  Bien sûr, je ne dis pas cela sérieusement, mais seulement pour montrer que le lait d’une mère humaine est fait pour le bébé humain, le lait de la chienne pour le chiot, le lait de la vache pour le veau, celui de la chatte pour les chatons, et ainsi de suite.  C’est exactement ainsi que la nature est faite.  Il suffit d’utiliser un peu de bon sens.

Le lait n’est pas seulement du lait.  Le lait de chaque espèce de mammifère est unique et spécifiquement conçu pour les besoins de cet animal en particulier.  Par exemple :  le lait de vache est beaucoup plus riche en protéines que le lait humain.  Il en contient trois à quatre fois plus.  Il contient aussi cinq à sept fois plus de sels minéraux.  Toutefois il est étonnamment pauvre en acide gras essentiels comparé au lait humain.  Le lait de la mère humaine contient six à dix fois plus d’acides gras essentiels, surtout des acides linoléniques (à propos, le lait de vache écrémé ne contient plus aucun acide linolénique …).  Il est tout simplement impropre à la consommation humaine.

La nourriture n’est pas seulement de la nourriture et le lait pas seulement du lait.  Pour avoir une croissance saine il est non seulement nécessaire de se nourrir suffisamment mais aussi de se nourrir d’aliments de composition adéquate.  Les biochimistes et les physiologistes, mais rarement les médecins, se rendent comptent progressivement que les aliments contiennent les éléments essentiels qui permettent à une espèce particulière de développer ses caractéristiques uniques.

Il est clair que les spécialisations distinctives de l’espèce humaine sont un développement neurologique et un système de contrôle neuromusculaire très avancés.  Nous n’avons pas autant besoin que le veau d’une grande masse osseuse ni de puissants faisceaux musculaires.  Les différences sont énormes entre les efforts demandés à la main de l’homme et ceux du sabot d’une vache.  Les nouveaux-nés humains ont un besoin critique de matières nourrissantes pour leur cerveau, leur moelle épinière et leurs nerfs.

Est-ce que le lait de la mère humaine favorise le développement de l’intelligence ?  En toute apparence, oui.  Une étude remarquable a été publiée dans le « Lancet » en 1992 (3) .  Un groupe de scientifiques anglais ont séparé au hasard des enfants prématurés en deux groupes.  Un groupe fut nourri avec une formule préparée à base de lait de vache, et l’autre fut alimenté avec du lait humain.  Les deux fluides furent administrés par un tube relié à l’estomac.  Ces enfants furent ensuite suivis pendant 10 ans.  Les enfants nourris au lait humain avaient régulièrement des scores de QI de 10 points plus élevés que ceux de l’autre groupe.  Etonnant ?  Pas tellement :  il vaut mieux donner a cerveau les matériaux dont il a besoin pour se développer.

Dans l’ « American Journal of Clinical Nutrition » (1982) Ralph Holman décrit un bébé qui présente les symptômes d’une maladie neurologique grave alors qu’il était nourri par voie intraveineuse.  Les fluides contenaient un seul des acides gras essentiels (AGE), l’acide linolénique.  Lorsque l’autre AGE fut ajouté aux fluides, la pathologie disparut en quelques jours.  Cinq ans plus tard, dans la même revue, les docteurs Bjerve, Mostad et Thoresen en Norvège trouvèrent exactement la même chose chez des patients adultes nourris par tube gastrique.  Il est connu à présent que le lait de vache est particulièrement pauvre en AGE comparé au lait humain.

OBESITE

Un groupe de chercheurs a étudié les habitudes d’achats et les comportements alimentaires des enfants en relation avec la publicité à laquelle ils sont exposés en regardant la télévision (4).  Les comportements alimentaires et la consommation de nourriture des enfants sont directement responsables de l’apparition de l’obésité, du diabète, de cancers, de l’hypertension et des maladies cardiaques chez les adultes.  Les chercheurs ont mis en évidence que ce sont les publicités télévisées qui déterminent les choix alimentaires des enfants.  Les enfants de l’étude regardaient la télévision en moyenne 121 minutes par jour.  Pendant cette période, ils étaient exposés à 35 minutes de publicité.  Pendant la durée de l’étude, 334 des 775 pubs télé avaient trait à la nourriture, soit 45 %.  Plus de 90% de ces pubs concernaient les sucreries (bonbons, chocolats, etc.), les chips, les céréales du petit déjeuner, le lait et les produits laitiers.  Plus de 40 % des enfants demandaient à leurs parents d’acheter les produits vus à la télévision et près de 10 %  tenaient absolument à ce que leurs parents achètent le produit spécifique vu à la télé.  La grande majorité des produits vus dans les pubs étaient à base de lait, de sucres et de graisses. 

Dans une autre étude (5) réalisée en 2003 - 2004, l’analyse des comportements alimentaires de 12 829 enfants américains a montré que ceux qui consommaient plus de trois verres de lait par jour encouraient un risque d’obésité 35 % supérieur à ceux qui en buvaient peu ou pas du tout.

Une des meilleures trouvailles de l’industrie laitière fut, à la fin des années ’90, que les laitages favorisent la perte de poids, ce qui est à la fois absurde et scandaleux.  Le lait de tous les mammifères est uniquement conçu pour que le bébé grossisse rapidement, pas pour qu’il maigrisse.  Instinctivement, tous les gens qui utilisent leur cerveau (ce qui ne semble pas s’appliquer aux politiciens ni aux hauts fonctionnaires) savent que le lait est fait pour grandir, pas pour maigrir.  Et pourtant … les gros menteurs de l’industrie laitière continuent de nous asséner leurs absurdités sous couvert de prétendus scientifiques.  Néanmoins, afin de vérifier ces dires surprenants, les chercheurs du Service d’Epidémiologie et de Santé publique de l’Ecole de Médecine Albert Einstein, et ceux du Département de Nutrition et de Santé publique de l’Université de Harvard ont entrepris une importante étude sur une dizaine d’années, sans trouver de résultats en accord avec les affirmations de l’industrie laitière (6).  Au contraire, ils concluent que « les résultats obtenus contredisent l’hypothèse qu’une augmentation de la consommation de laitages favorise une perte de poids à long terme chez l’homme ».  En d’autres mots : le lait fait grossir.  On s’en serait douté …

MAIS AU MOINS, LE LAIT DE VACHE EST PUR …   NON ?

Vraiment ?  Il y a soixante ans une vache produisait en moyenne de 900 à 1000 litres de lait par an.  Aujourd’hui les records avoisinent les 25 000 litres !  Comment est-ce possible ? Par les sélections à outrance, le gavage forcé des animaux, l’administration quotidienne de drogues, d’antibiotiques et d’hormones :  voilà la réalité.

Une des dernières inventions à assaillir ces pauvres vaches est l’hormone de croissance bovine, ou HCB.  Ce matériau issu de l’ingénierie génétique est censé stimuler la production de lait sans affecter la qualité du lait ou de la viande, du moins selon MONSANTO, le fabricant du produit.  Trois autres compagnies produisent aussi la même substance : UPJOHN, ELI LILLY et  AMERICAN CYANAMID COMPANY.  Aucune étude n’a été faite des effets à long terme de cette hormone sur les humains qui boivent ce genre de lait.  Plusieurs pays ont déjà interdit l’usage de l’HCB pour des raisons de sécurité sanitaire.  Un des problèmes bien connus de l’administration de molécules actives dans la nourriture de la vache laitière est qu’on retrouve la même molécule dans son lait.

Qui a envie d’expérimenter sur lui ou elle même les effets d’une hormone de croissance bovine synthétique ? 

On a aussi remarqué que l’administration de cette drogue augmente la fréquence des mastites de façon significative : de 50 à 70 % en plus.  Alors il faut traiter les vaches aux antibiotiques qu’on retrouve ensuite dans le lait.  Les consommateurs sont apparemment inquiets :  une enquête a montré que 43 % des gens interrogés pensent que le lait traité avec une hormone de croissance représente un danger pour la santé.  Un des vice-présidents de MOSANTO a affirmé l’opposition du groupe envers l’information sur les étiquettes sous prétexte d’une « distinction artificielle ».  Les USA et l’Europe sont déjà inondés de lait : nous en produisons beaucoup plus que nous n’en consommons.  Inutile, donc, de faire payer aux contribuables les frais de stockage :  en effet la loi oblige le ministère de l’agriculture à acheter les surplus de lait en poudre écrémé, de beurre et de fromage, et à un prix fixé d’avance par des lois et des décrets !  En 1991, ce ministère américain a dépensé 757 millions de dollars pour racheter les surplus de beurre, et en moyenne un milliard de dollars par an pour maintenir le niveau de prix pendant les années ’80 (7).

Tous les mammifères en période de lactation secrètent des toxines dans leur lait, y compris les antibiotiques, les pesticides, hormones et autres produits chimiques présents dans leur environnement.  Le lait de vache contient aussi du sang !  Les inspecteurs vétérinaires doivent seulement s’assurer qu’il est maintenu en dessous d’un certain niveau.  Vous serez horrifié d’apprendre que le ministère autorise la présence de un million et demi de globules blancs par millilitre de lait (seulement un millième de litre).  Si vous ne le savez pas déjà, un autre nom pour « des globules blancs » qu’on trouve là où ils ne devraient pas se trouver est « du pus ».  Pour être précis, loin d’être pur, le lait est plutôt un cocktail  de fluides chimiques, biologiques et bactériens.  Alors vous pensez toujours que le ministère de l’agriculture vous protège ?  Le bureau fédéral de contrôle américain (GAO) précise que la FDA (8)  et les états nationaux américains ne protègent pas les consommateurs américains des résidus de drogues dans le lait.  Seulement A des 82 « médicaments » donnés aux vaches laitières ont été testés par les autorités fédérales.

Des prélèvements ont été effectués en 1997-1998 dans les stocks de lait frais de 131 troupeaux de vaches dans le Dakota et dans le Minnesota.  Les résultats des analyses démontrèrent la présence de bactéries coliformes dans 62,3 % des échantillons, et la présence de bactéries non coliformes dans 76,3 % des échantillons de lait (9).  Incidemment, la présence de bactéries coliformes (notamment E.coli) dans l’eau, par exemple, peut déclencher une épidémie de choléra.  Etant donné l’ampleur des dégâts, et le coût exorbitant d’arriver à maintenir les bactéries au nombre maximum de 75 par 100 ml, les autorités sanitaires ont opté pour l’administration préventive d’antibiotiques.  Or l’administration de doses préventives d’antibiotiques au bétail crée un environnement sélectif qui favorise l’émergence et la dissémination de bactéries résistantes.  Les résultats d’une étude récente montrent clairement que la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques dans la viande et dans le lait pose un sérieux problème (10).

Comme vous vous en doutez, le porte parole de l’industrie laitière, M. Jérôme Kozak, prétend qu’il n’y a aucun danger :  « Je pense toujours que le lait est un des aliments les plus sains à notre disposition ».  D’autres observateurs, peut-être moins partiaux, ont constaté que 38% des échantillons de lait dans les 10 plus grandes villes des USA étaient contaminés par des sulfamides et autres antibiotiques (11).  Une étude similaire à Washington DC a trouvé un taux de contamination de 20% (12).  Et lorsque la FDA a utilisé les mêmes critères stricts pour une vérification de ces résultats, elle a trouvé que 51% des échantillons analysés contenaient des résidus de drogues, médicaments et produits chimiques.  Alors que d’habitude, les tests réalisés par la FDA sont beaucoup moins stricts et mettent rarement en évidence ce genre de problème.  Alors, que se passe-t-il ?

La FDA utilise une méthode (dite « disk-assay ») qui non seulement ne peut détecter que 2 de la trentaine de drogues contenues dans le lait, mais aussi uniquement à des concentration relativement élevées.  Une méthode plus puissante, dite « Charm II test », peut détecter une drogue jusqu’à cinq molécules par milliard.

Il convient de mentionner un fait connu mais déplaisant :  les vaches attrapent constamment des infections aux pis qui nécessitent l’utilisation quotidienne de crèmes et d’antibiotiques.  L’INRA a mentionné à plusieurs reprises qu’une injection de pénicilline faite à une vache entraîne l’apparition de pénicilline dans son lait pendant les 4 à 7 traites suivantes.  Une autre étude réalisée par l’université du Nevada à Réno démontre la présence de cellules infectées dans le lait des vaches aux pis malades.  Après des analyses poussées des cellules utilisant des techniques avancées, les conclusions sont sans appel :  lorsqu’une vache souffre de mastite, on trouve du pus dans son lait !...  Désolé de vous dégoûter si vous allez passer à table mais c’est exactement ce que signifie ce jargon obscur de l’étude :  « des macrophages contenant de nombreuses vacuoles et particules phagocytoses », etc.

...bientot la fin...

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