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24 janvier 2008

Le rôle préféré des girondins

Deux ans après s'être imposé comme un lointain dauphin de l'OL, Bordeaux a repris la deuxième place du Championnat, samedi, en allant gagner au Mans.

Avec trois points de retard sur le leader et une équipe qui gagne en épaisseur au fil des journées, l'équipe de Laurent Blanc, ne cachera bientôt plus son ambition.

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Prétendre que Bordeaux a livré au Mans un match référence qui le désigne déjà comme un rival assumé de Lyon serait mentir. La démonstration a duré une grosse vingtaine de minutes en début de match. Une série de déconcentrations a vu ensuite les Girondins remettre le MUC dans la rencontre, ce qui constitue une première réserve recevable sur la moelle actuelle des équipiers d'Ulrich Ramé. Les chiffres, cependant, les obligent à ne plus se cacher. Les Girondins ont été les vainqueurs objectifs de la 21e journée. Leur victoire, conjuguée aux défaites de l'OL et Nancy, les replace à trois points du leader, avec la même avance sur le troisième. Dans la dialectique subtile qui consiste à «regarder derrière mais aussi devant» (entendue chez Blanc et Chalmé), Bordeaux est désormais attendu sur ce deuxième défi. Rudi Garcia a eu cette phrase dans les couloirs de Léon-Bollée : «On ne joue pas le même championnat que Bordeaux». Elle s'applique aussi bien à Nancy (3e), Nice (4e), Caen (5e) et Valenciennes (6e), mieux classés mais guère mieux outillés que le club sarthois. Ce casting oblige quasiment le club de Jean-Louis Triaud à pousser son effort plus loin qu'en 2005-2006, quand il avait été le seul dauphin de l'OL, mais un dauphin largement distancé (14 points à cette époque de la saison). Malgré la tradition d'ambition feutrée qui prévaut au Haillan, certains joueurs n'auront pas besoin d'être chatouillés longtemps pour se montrer sensibles au challenge.

Mathieu Chalmé observe : «L'objectif de tout le monde était d'abord d'aller chercher la deuxième place. Jusqu'ici, à chaque fois que nous avons eu l'opportunité de le faire, nous ne l'avions pas saisie. Il faut déjà bonifier tout ça contre Saint-Etienne. On ne peut pas parler de Lyon aujourd'hui. Lyon est trop fort. Au match aller, on pouvait leur passer devant, ils nous ont donné une leçon. Maintenant, on veut décrocher Nancy, et si on peut faire mieux, on ne s'en privera pas.» Depuis le retentissant 5-0 encaissé à Caen fin novembre, les Girondins ne perdent plus. Le cocktail entre leur tempérament offensif et leurs sautes de concentration leur a encore valu des frayeurs, mais pas de casse sérieuse sur le plan mathématique (Toulouse 4-3, Marseille 2-2). La tendance est claire sur la longueur : Bordeaux avance, progresse, met du nerf dans sa volonté de jouer, un peu de rigueur dans ses actions débridées. Ses limites sont parfois criantes mais elles sont désormais compensées, d'une façon ou d'une autre. C'est la feuille de résultats qui parle : 14 points sur 18 possibles depuis la déroute à Malherbe.

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Fernando, samedi à Léon-Bollée : «On sait bien que la technique et la tactique ne suffisent pas forcément pour gagner. Il faut aussi répondre sur le plan physique et être costaud dans les duels.» Son équipe, réduite à dix à la 45e minute, l'a fait et c'est une nouveauté qui n'a pas échappé à Laurent Blanc : «Ce ne sont pas des qualités souvent associées à Bordeaux cette année ; mes joueurs ont montré qu'ils savaient aussi se serrer les coudes.» Cette première en appelle d'autres. Avec plus de maîtrise, si possible. Après l'expulsion de Jurietti, l'engagement bordelais était tellement généreux qu'il en est devenu brouillon, voire dangereux à force de dispersions. Autour de l'heure de jeu, les Girondins ont frôlé une nouvelle expulsion, plus occupés par la volonté de hacher le jeu, d'impressionner Le Mans sur le plan physique ou à se plaindre auprès de M. Ledentu. Fernando observe aussi : «A ce niveau, si on baisse dans la concentration et l'engagement, on prend un but.» Référence à cette première période rythmée, efficace, mais trop vite évanouie. Bordeaux est depuis le début de l'hiver une équipe qui gagne en donnant chaque semaine un aperçu de son immense marge de progression. C'est encore un peu juste pour faire un candidat au titre. Mais à ce rythme, ça viendra tout seul.

Source: L'équipe

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