Blanc, l'aura du "président"

A peine arrivé, Laurent Blanc se révèle déjà comme le nouvel homme fort des Girondins de Bordeaux, dont il a été nommé entraîneur. Celui que l'on surnomme le "président", surnom acquis du temps où il foulait les vertes pelouses, semble n'avoir jamais aussi bien porté son sobriquet. Son arrivée a convaincu la majeure partie des cadres des Girondins de poursuivre l'aventure malgré les velléités de départ plus ou moins prononcée. L'aura du "président" semble déjà faire ses preuves.

Fidèle à son programme, le "président Blanc" devrait pouvoir compter sur tous les cadres de l'équipe bordelaise la saison prochaine. Loin de vouloir entreprendre une révolution au sein de l'effectif Marine et Blanc, Laurent Blanc préfère la stabilité au bouleversement. Après avoir réussi à prolonger les joueurs-clés des Girondins, l'ancien international s'attele à renforcer son équipe.

Laurent Blanc, un nom, un projet

"Je suis heureux de poursuivre l'aventure ici. L'arrivée de Laurent Blanc a beaucoup compté pour moi. Il a un projet intéressant à proposer aux Girondins et en plus, je fais partie de ce projet. Avoir un défenseur central champion du monde comme coach, c'est super." C'est par ces mots révélateurs que Marc Planus, le défenseur central des Girondins de Bordeaux, annonçait sa prolongation jusqu'en 2011, après avoir manifesté dans un premier temps ses envies d'ailleurs. Le nouvel entraîneur bordelais, qui avait souhaité la présence de l'international espoir dans ses rangs pour la saison prochaine, a obtenu satisfaction. Il en va de même concernant David Jemmali et Marouane Chamakh. L'attaquant marocain, annoncé partant, a lui aussi prolongé jusqu'en juin 2010, sur demande de Laurent Blanc. "Je pense que son arrivée va changer beaucoup de choses", a-t-il confié. Le "président" a également souhaité conserver les deux grands espoirs girondins du milieu de terrain, Julien Faubert et Rio Mavuba, sans doute les plus convoités.

La paire Faubert-Mavuba conservée

Laurent Blanc a reçu le soutien sans faille de son président, Jean-Louis Triaud, qui a exclu par avance la possibilité d'un départ de Julien Faubert. "Qu'il ait des envies de départ, oui. Il est venu de Cannes et c'est en étant joueur à Bordeaux qu'il est devenu international. Il a 4 ans de contrat chez nous, il est bien traité, il est apprécié et je pense qu'avec un entraîneur comme Laurent Blanc, patron de défense et en même temps adepte du jeu offensif, les qualités de Julien s'exprimeront pleinement. C'est le message qu'on va lui faire passer", déclarait-il sur le site officiel du club. Une position claire qui est la même pour Rio Mavuba, dont les relations avec Ricardo, l'ancien coach des Girondins, étaient plus difficiles. Avec l'arrivée de Blanc à la tête du club, l'international français devrait de nouveau s'épanouir dans son club formateur.

Après Saivet et Jussiê, au tour de Diarra ?

Mais après avoir obtenu les prolongations de ses cadres, Laurent Blanc pense maintenant à l'avenir. Il a commencé par dégraisser son effectif en ne conservant pas ses milieux de terrain Vladimir Smicer et Stéphane Dalmat, considérés comme indésirables. Mais le technicien bordelais pense aussi à l'avenir, puisqu'après Gabriel Obertan, c'est au tour d'Henri Saivet (16 ans), grand espoir du centre de formation, de signer son premier contrat professionnel. Laurent Blanc commence aussi à prospecter, faisant part notamment de son intérêt à l'égard du milieu de terrain de l'Olympique Lyonnais, Alou Diarra. En difficulté, l'international français plaît au nouveau coach des Girondins. Une deuxième recrue potentielle de choix après Jussiê, transféré définitivement de Lens en fin de saison.