Dans les coulisses du stade de France

J-3

Dans quatre jours, les Marine et Blanc vont disputer une rencontre spéciale : la Finale de la Coupe de la Ligue 2007 face à l’Olympique Lyonnais dans un Stade de France que l’on devine comble pour l’événement. Bordeaux n’a plus connu de finale de coupe nationale depuis cinq ans et la victoire sur Lorient (3-0). Si cette dernière est un bon souvenir pour les supporters Marine et Blanc, les Girondins ont aussi disputé des finales magnifiques mais perdues aux tirs au but. A quatre jours de la finale, girondins.com vous propose un retour sur les trois finales de Coupe de la Ligue disputées par Bordeaux ces dix dernières années.

Trois dates qui ont marqué l’histoire récente des Girondins, trois finales dont les bordelais se souviendront. Depuis dix ans, les Girondins aiment la Coupe de la Ligue et elle leur rend bien. Repensée à partir de 1995 par la Ligue de Football Professionnel, la Coupe de la Ligue est aujourd’hui une épreuve majeure du paysage footbalistique français. D’abord parce qu’elle offre un billet en Coupe de l’UEFA au vainqueur, ensuite parce que les clubs y trouvent aussi un intérêt financier.

Aujourd’hui, girondins.com vous propose un focus sur les trois dernières finales de Coupe des Marine et Blanc. De la dernière finale de Coupe de la Ligue jouée au Parc des Princes à la première au Stade de France face au PSG en passant par le sacre de 2002, girondins.com se rappelle au bon souvenir des supporters, en attendant les grands frissons de samedi prochain.

BORDEAUX – STRASBOURG, Finale de la Coupe de la Ligue 1997, Parc des Princes

Cette première finale de l’histoire des Girondins en Coupe de la Ligue est un véritable événement pour les amoureux du Scapulaire. Il s’agissait de la première finale de Coupe nationale depuis 1987. Certes, les Marine et Blanc ont connu des grandes émotions en 1996 avec la double confrontation face au Bayern Munich en Coupe de l’UEFA mais une finale nationale à toujours une saveur particulière.

Pour ce match, les Girondins sont opposés au Racing Club de Strasbourg où évolue Jean-Luc Dogon, qui vient de quitter le club au Scapulaire pour l’Alsace. Bordeaux domine l’entame de match et se procure les premières occasions par Colleter, Ziani et Ba. Ce dernier verra son tir repoussé sur la ligne par Suchoparek, en tout début de deuxième mi-temps. Les Alsaciens auront aussi des possibilités par l’intermédiaire de Nouma, Baticle où Zitelli mais personne, de part et d’autre, ne parviendra à trouver la faille. Dans un match verrouillé, les deux équipes ont cherché à prendre l’avantage avant de s’attacher à défendre leur but, l’enjeu prenant alors le pas sur le jeu.

Au terme de temps réglementaire et de la prolongation, aucun but n’est inscrit et il faut recourir à l’épreuve des tirs au but pour départager les formations. Côté bordelais, Bodart fera des miracles en stoppant trois tirs mais Vencel, le portier strasbourgeois, ne sera pas en reste. Au final, ce sont bien les joueurs du Racing qui gagnent la Coupe, 6 tirs au but à 5. Bien que dominateurs, les hommes de Courbis pouvaient nourrir des regrets. Bordeaux ne savait pas encore qu’il aurait très vite une nouvelle chance.

L’équipe de la finale en 1997 : Bodart – Domoraud, Lambourde, Gralak, Colleter – Ba (Grenet, 106ème), Pavon, Micoud, Ziani (Luccin, 75ème) – Tholot, Papin (Diawara, 76ème). Entraîneur : Courbis.

BORDEAUX – PARIS SG, Finale de la Coupe de la Ligue 1998, Stade de France

Cette finale de l’édition 1998 restera comme la première rencontre officielle entre deux clubs français au Stade de France. Les Girondins de Bordeaux affrontent le PSG, dirigé à l’époque par Ricardo et Joël Bats. Bien plus enlevé qu’en 1997, ce match restera comme une des plus belles finales de Coupe de la Ligue avec des buts, des retournements de situation et de l’émotion. Tous les ingrédients nécessaires pour marquer les esprits.

Les Girondins entament le match par le bon bout face à Paris. Après une demi-heure de jeu, Bordeaux ouvre le score par l’intermédiaire de Micoud. Le meneur de jeu bordelais se souvient certainement à ce moment-là de la déception de l’an dernier et ne veut pas revivre ce sentiment. Bordeaux atteint la mi-temps avec cet avantage. En deuxième période, les joueurs de Baup vont être dominés et Paris va revenir au score à un quart d’heure de la fin par l’intermédiaire du buteur italien Marco Simone. Il faut donc jouer la prolongation pour départager les protagonistes. A ce petit jeu, ce sont les joueurs parisiens qui vont se montrer les premiers. Raï donne l’avantage à la Capitale et Bordeaux ne voit pas comment revenir dans la partie, jusqu’à la 114ème minute. Un coup-franc est accordé à Bordeaux par M. Harrel. Dans l’axe, à 20-25 mètres du but, Jean-Pierre Papin prend ses responsabilités. Il envoie une frappe imparable et le plongeon désespéré de Fernandez ne change rien. Le ballon est en lucarne, Papin et tout Bordeaux exulte. 2-2 à quelques minutes de la fin ! Il faudra, une nouvelle fois, aller aux tirs au but pour jouer la Coupe.

Malheureusement pour Bordeaux, l’histoire se répète et c’est Paris qui sort vainqueur du « jeu de dés » en marquant quatre tirs contre deux côté bordelais. C’est la deuxième défaite dans la compétition en deux ans et la troisième finale perdue en trois saisons par les Girondins. C’est dur à accepter mais les Girondins seront récompensés quelques années plus tard…

L’équipe de la finale en 1998 : Ramé – Blondeau (Afanou, 70ème), Saveljic, Gralak, Jemmali – Grenet (Papin, 30ème), Pavon, Luccin, Micoud – Laslandes, Wiltord. Entraîneur : Baup.

BORDEAUX – LORIENT, Finale de la Coupe de la Ligue 2002, Stade de France

Après plusieurs années sans finale, les Marine et Blanc ont une nouvelle chance de remporter la Coupe de la Ligue en 2002. Cette fois, les Bordelais sont opposés à Lorient où joue un certain Jean-Claude Darcheville. Le Guyanais, révélation de la saison 2001-2002 sait déjà qu’il rejoindra Bordeaux en fin de saison, une occasion en or pour lui de prouver à tous que les dirigeants bordelais ont fait le bon choix. Seulement voilà, après les échecs de 1997 et 1998, les pensionnaires de la Plaine des Sports du Haillan ne veulent rien lâcher et sur ce match, ils ne laisseront aucune chance aux Merlus.

Bordeaux ouvre le score dès la 5ème minute par l’intermédiaire de Pauleta, bien lancé par Jemmali. Lorient, avec Feindouno et Darcheville, tente bien de réagir mais Frédéric Roux se montre impérial. Avant la mi-temps, Bordeaux parvient à doubler la mise grâce à Camel Meriem. Le dépositaire du jeu Marine et Blanc parvient à mettre la balle au fond suite à une frappe de Smertin repoussé par La Garrec, le gardien de but breton.

2-0 à la mi-temps, un break idéal pour les Girondins face à leur adversaire du soir. En seconde période, les hommes de Baup vont gérer les événements avant que Pauleta ne donne plus d’ampleur au score sur une action remarquable. Dugarry hérite d’un ballon sur le côté droit de la surface, il contrôle de la poitrine, puis centre en retourné pour l’Aigle des Açores. Le Portugais décolle et effectue un ciseau de toute beauté qui laisse Le Garrec pantois. Au final, Bordeaux l’emporte sur le score sans appel de 3 à 0 et s’offre la toute première Coupe de la Ligue de son histoire.

L’équipe de finale en 2002 : Roux – Jemmali, Afanou, Sommeil, Basto – Dhorasoo, Costa, Smertin, Meriem (Miranda, 86ème) – Dugarry, Pauleta (Sanchez, 87ème).

Samedi soir, les Girondins écriront une nouvelle page dans l’épais livre d’histoire du club. Il n’y a pu qu’à espérer qu’à la fin de cette dernière, les Marine et Blanc aient un sourire rayonnant !