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11 février 2008

Le paradoxe bordelais

Tout va bien pour les Girondins qui ont remporté samedi soir leur cinquième victoire depuis la reprise de janvier, en s'imposant largement face à Metz (3-0). Pour autant, de cette partie conclue dans l'euphorie et la ola d'un public ravi, il y a beaucoup à redire car l'on ne s'est pas amusé à Chaban-Delmas. Ce n'est pas le moindre des paradoxes de cette équipe qui, depuis quelques journées, gagne sans vraiment convaincre.

1 Deux leaders menant un train effréné

À quatorze journées de la fin, les deux leaders de la Ligue 1, Lyon et Bordeaux paraissent plus que jamais solides à leur poste. L'un et l'autre mènent grand train, témoin les succès acquis samedi soir face aux deux derniers de la classe, Sochaux (4-1) et Metz (3-0). Les deux premiers, depuis le début 2008, ont pris l'un 10 points sur quinze possibles, l'autre 12. Lyon totalise trois victoires, un nul, une défaite, Bordeaux quatre victoires une défaite. Ils ont tout deux marqué dix buts, Lyon ayant juste encaissé quatre unités de plus que Bordeaux (7 contre 3).
Si d'aucuns espéraient que le fléchissement ponctuel de l'OL annonçait un déclin, ils en sont sûrement pour leurs frais : le club de Jean-Michel Aulas, en retrouvant Juninho, s'est redonné des forces. Bordeaux, de son côté, paraît solidement accroché à sa seconde place. Il faudrait aujourd'hui deux victoires à Nancy, le troisième, pour espérer passer devant. Cela en tablant sur deux revers successifs des hommes de Blanc. Impensable.

2 Une qualité de jeu fortement dégradée

Il peut paraître tatillon de faire la fine bouche sur un succès acquis sur le score de 3-0 samedi soir face à Metz. Pour autant, on ne put guère se passionner pour cette rencontre, qui prit de l'ampleur dans le dernier quart d'heure. Si chacun s'était félicité de la partie livrée face à Auxerre, on put constater samedi que la belle qualité d'alors s'est envolée. Dans cette partie livrée au petit trot, l'animation offensive parue assez confuse, voire brouillonne, avec aucun joueur, si ce n'est Cavenaghi, en évidence.
Il est évident que les éléments offensifs de l'équipe n'évoluent plus tout à leur meilleur niveau. Johan Micoud, plutôt à son avantage début janvier, semble aujourd'hui usé par la répétition de matches à laquelle la blessure de Fernando le contraint. Quant à Alonso et Wendel, ils paraissent eux aussi fatigués. À défendre avec énergie, ils ne possèdent plus le même rendement qu'en début de saison. L'Argentin, à se multiplier, perd toute lucidité et ne déborde plus qu'en de rares occasions. Enfin, le Brésilien, de son poste de milieu gauche, ne parvient pas non plus à faire la différence. C'est un problème que Blanc ne peut solutionner, en l'absence de joueurs du même niveau.

3 Le mystère de Bellion le buteur égaré

Où est passé David Bellion ? L'ancien joueur de Manchester, particulièrement fringant cet automne, n'est plus que l'ombre de lui-même. Lui qui pouvait éliminer son adversaire d'un coup de rein, foncer au but sans se poser de questions, pour exécuter les portiers adverses, lui qui séduisait en marquant sur des coups d'instinct, ne réussit plus rien. Il n'a marqué qu'un seul but en 2008, le quatrième face à Auxerre, son premier depuis son doublé face à Rennes, le 10 novembre dernier. Soit un but en neuf matches?
Son mutisme surprend d'autant plus que le gaillard s'est donné tous les atouts pour réussir, s'astreignant un programme de mise en forme costaud à la trêve de Noël. Or, c'est l'effet inverse à celui escompté qui se produit. Lui assure qu'il ne doute pas, que son efficacité va revenir? Il peut, dans ces moments difficiles, compter sur le soutien de Laurent Blanc, qui se garde bien de le sortir. Mais jusqu'à quand ?

4 Fernando Cavenaghi le goleador heureux

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Il y a heureusement, Fernando Cavenaghi. Bordeaux doit une grande part de sa réussite actuelle à son buteur argentin. Ce dernier éprouve un bonheur incroyable à jouer, témoin le sourire radieux qu'il affiche en toutes circonstances. Il aime le football, se régale tant sur chaque touche de balle, qu'il décroche sans cesse, ce qui ne l'empêche pas de marquer à chaque fois qu'il est aligné. Décisif face à Auxerre, au Mans, devant Saint-Etienne et samedi face à Metz, il permet aux Girondins de ne pas trop se poser de questions sur leur rendement actuel. Aujourd'hui, l'ancien joueur de River Plate est devenu indispensable à son équipe. Et son amour du jeu, atout essentiel pour les Bordelais, ainsi que sa façon de décrocher, pourraient peut-être permettre de l'associer de façon ponctuelle à la fois à Chamakh et Bellion. Car sa réussite condamne forcément le Franco-Marocain, qui reste un élément précieux par sa combativité. Associer les trois attaquants permettrait dès lors de laisser souffler Micoud qui, à l'évidence, ne peut multiplier les rencontres. Cela en attendant le retour de Fernando.

Source: Sud Ouest

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