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3 décembre 2007

BORDEAUX-TOULOUSE: Arrachée in extremis

Les Girondins se sont imposés in extremis hier soir face à Toulouse, au bout d'un match épique qu'ils menaient 3-0 à la pause, avant de laisser leurs adversaires égaliser à 3-3

Merci Pierre Ducasse ! Sans leur milieu de terrain défensif, entré en fin de rencontre à la place de Cavenaghi et auteur d'un coup franc victorieux à deux minutes de la fin, les Girondins auraient offert une drôle de fête à leurs supporters pour ce qui était le 2 000e match de leur histoire. Ils se sont ainsi imposés in extremis face à Toulouse, sur le score incroyable de 4-3, après avoir pourtant mené 3-0 à la pause. Les spectateurs du stade Chaban-Delmas vécurent un moment d'intense ferveur avec le coup d'envoi donné par le petit magicien qui enchantait autrefois le Parc Lescure, Alain Giresse, sans doute très ému par l'hommage vibrant. Mais ils auront surtout assisté à une partie unique, spectaculaire, indécise, un vrai derby, marqué par dix avertissements, qui par son déroulement souvent semblable au match de fin de saison au Stadium, restera à jamais ancrée dans leur mémoire.
Il fallait que l'invité de la fête soit Toulouse, dirigé par ce rusé d'Élie Baup, pour que cette partie affiche un tel scénario, avec un Elmander survolté, auteur des trois buts de son équipe, comme au Stadium en mai dernier et détonateur de l'incroyable retour de sa troupe en deuxième période. Ce but de Pierre Ducasse, inscrit au plus fort de la fièvre toulousaine, est particulièrement précieux, qui permet à son équipe de reprendre la troisième place au Mans et de revenir à trois points de Nancy.

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Wendel ouvre le score. Mais pourquoi donc les hommes de Laurent Blanc, menant 3-0 à la pause, se retrouvèrent-ils à 3-3 sous la pluie battante, à dix minutes de la fin d'une deuxième période catastrophique, en position délicate, submergés par des Toulousains tout à coup sublimés par la perspective de réussir l'exploit ? Le problème pour les Girondins fut peut-être qu'ils menèrent trop facilement au score, sur trois coups de pied arrêtés, qui ne reflétaient pas tout à fait la réalité du terrain.
Bordeaux ouvrit le score très rapidement sur un coup franc de Wendel, rééditant son coup du Stadium de la fin de la saison dernière (7e). Mais il profita en cela d'un oubli de Mansaré, qui s'écarta du mur. L'équipe au scapulaire doubla son capital sur corner, sur une envolée et un coup de tête de Diarra, qui n'aurait jamais dû être validé, si l'on considère que le milieu international, pour prendre le ballon, planta ses deux genoux sur Emana (32e). Enfin, Wendel réussit une volée étourdissante, sur un corner d'Alonso (38e), offrant ainsi à ses couleurs un large avantage, pour un match dont le sort paraissait alors scellé.


Main de Diawara. Mais, en dépit de ce score flatteur, Ramé et ses copains ne s'étaient procuré aucune occasion, si ce n'est sur une percée d'Alonso, promptement dégagée par Emana. Jamais Bellion, le deuxième buteur du championnat, jamais Cavenaghi, à nouveau aligné en pointe, n'avaient pu tirer au but. Il est vrai que Toulouse quadrillait parfaitement le terrain et ne laissait aucun espace à Alonso, Micoud et Wendel. Le beau jeu prôné par l'entraîneur cévenol n'était alors qu'une douce utopie.
D'actions construites, nous n'avions rien vu, comme cela avait déjà été le cas quinze jours auparavant devant Rennes. Mais le score était le même, comme si les Marine et Blanc avaient désormais décidé d'appliquer ce tarif à leurs invités.
Et puis tout changea en deuxième période. Parce que, perdu pour perdu, Baup avait conseillé à ses joueurs de tout donner dans cette partie si défavorable. Il suffit de pas grand-chose et notamment un peu de relâchement dans le marquage de Tremoulinas. Mais surtout d'une main assez mal venue de Diawara pour que tout change. Le penalty réussi par Elmander (63e) relança les Toulousains et changea totalement la perception psychologique des joueurs. Car, comment expliquer que Fernando, jusqu'ici impeccable, commette une relance aussi peu assurée que celle de la 72e, interceptée par un Mansaré à l'affût. Ce dernier joua le coup avec finesse, pour fixer Ramé et servir Elmander sur un plateau. Oublié le contentieux des deux hommes au retour de Zurich !
Blanc, on le comprend, prit peur. Et changea Cavenaghi pour Ducasse. Ce qui n'empêcha nullement Elmander de signer son troisième but de la soirée, profitant d'un centre d'Ebondo et d'une sortie manquée de Ramé (82e). Et puis survint ce coup franc libérateur !!!

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