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29 juin 2007

Malaisie : Sexe, pouvoir et assassins : un fait divers qui passionne

La Malaisie n'a d'yeux que pour le procès des assassins d'une top-modèle mongole. Son ancien amant, un proche du vice-Premier ministre, est soupçonné de l'avoir éliminée pour qu'elle cesse de lui réclamer de l'argent après leur rupture, rapporte Asia Sentinel.

mongole

S'il est vrai que les pires furies de l'enfer sont moins à craindre qu'une femme méprisée, alors le diable en personne sera soulagé de n'avoir jamais rencontré Altantuya Shaaribuu, la belle Mongole dont la mort est au centre de la plus retentissante affaire de meurtre qu'ait jamais connue la Malaisie.

Abdul Razak Baginda, 47 ans, appartenant à l'élite du pays, encourt la peine capitale s'il est reconnu coupable d'avoir organisé l'assassinat de la jeune femme de 28 ans (qui aurait été enceinte de lui), et d'en avoir confié l'exécution à deux gardes du corps du vice-Premier ministre Najib Tun Razak. Les deux hommes risquent également la peine de mort.

Le 20 octobre 2006, des morceaux du cadavre d'Altantuya, éparpillé à la grenade, ont été retrouvés dans la jungle près de Shah Alam, au sud de Kuala Lumpur. Abdul Razak, marié et père d'une petite fille, avait rencontré Altantuya en 2004 et noué avec elle une liaison passionnée. Il la comblait de cadeaux coûteux, en nature et en espèces, et l'a emmenée à plusieurs reprises en Europe. Mais Razak, qui avait dirigé un grand institut de recherches et fait partie des proches de Najib, se serait lassé de la jeune Mongole en 2005, tout en continuant à lui donner de l'argent. Les paiements prirent fin en 2006, ce qui poussa la jeune femme à se rendre en Malaisie en octobre pour exiger le versement de 500 000 dollars.

L'affaire s'est corsée récemment avec la venue à Kuala Lumpur du père de la jeune femme, Stev Shariibuu, un universitaire mongol, qui a donné de nombreuses conférences de presse. Shariibuu nie que sa fille ait été un "mannequin", comme l'avait souvent présentée la presse, mais une traductrice émérite qui avait accompagné Abdul Razak plusieurs fois en voyage d'affaires. Il prétend qu'on l'a assassinée parce qu'elle "en savait trop" sur des contrats impliquant son amant et Najib, notamment ceux liés à l'achat de sous-marins pour l'Etat malais par l'intermédiaire d'une société dont Abdul Razak détient des parts. Au gouvernement, on dément cette dernière information.

Razak avait pris peur de son ancienne maîtresse, à tel point qu'il avait engagé un détective privé pour la tenir éloignée et protéger sa fillette. Selon les éléments du dossier, bien qu'elle fût rentrée en Mongolie après un premier séjour infructueux, Altantuya revint dans la capitale malaisienne en octobre en compagnie de deux amis, bien décidée à soutirer de l'argent à son ancien amant. Le 17 octobre, elle se rendit au domicile de Razak et hurla "Salaud, sors de là ! J'ai besoin de te parler !" Deux jours plus tard, elle recommença son manège. Visiblement secoué, Razak passa de multiples coups de fil cette nuit-là et envoya de nombreux textos à son détective pour demander de l'aide.

C'est lors de cette soirée du 19 octobre que deux agents de police chevronnés se présentèrent, accompagnés d'une policière non identifiée – les soupçons se portent sur la garde du corps de l'épouse de Najib. "J'ai annoncé à Altantuya qu'elle était en état d'arrestation", a témoigné le détective. "Elle est montée d'elle-même dans la voiture et s'est assise à l'arrière." On n'allait plus jamais la revoir vivante, alors que les menaces continuèrent d'arriver sous forme de textos, visiblement envoyés par un parent d'Altantuya, ce qui effraya Abdul Razak.
Le procès doit durer un mois, au cours duquel trente à quarante témoins seront entendus.

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Commentaires
M
merci pour ce blog! intéréssant!
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