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5 septembre 2006

Un mercato bien modeste

Quatre recrues et aucun attaquant de premier plan,

tel est le bilan des transferts.

Le club avait pourtant les moyens financiers de frapper un grand coup. De quoi attiser la frustration du public

Jusqu'à jeudi minuit, on a attendu l'arrivée d'un attaquant de premier plan, d'un buteur de renommée internationale. Le président Triaud, au soir de Bordeaux-Lyon, avait d'ailleurs déclaré que le club avait les ambitions et assez d'euros pour recruter un joueur offensif de haut niveau. En vain. En fait, c'est un jeune défenseur nigérian, au temps de jeu famélique la saison passée à Moscou, qui débarque aux Girondins. Un an plus tôt, Joseph Enakarhire disputait la finale de la Coupe de l'UEFA avec le Sporting Lisbonne. Un an plus tard, il cirait le banc en Russie. En nombre, il remplace Beto, l'énigme portugaise prêtée à Huelva (Espagne). Après les transferts de Micoud, de Dalmat et de Wendel, le prêt pour une saison de l'international des Super Eagles clôt un mercato bien modeste pour un club avide de jouer les premiers rôles en championnat et de créer une surprise en Ligue des champions.
Attention, rien ne dit que Bordeaux ne parviendra pas à ses fins. Après tout, Ricardo a su tirer la quintessence d'un groupe pas forcément suréquipé la saison dernière. Toutefois, mener de front une compétition domestique sans pitié et une coupe européenne dévoreuse d'énergie exige un effectif plus riche en qualité et en quantité. Si l'on considère que Bruno Cheyrou a été remplacé par Wendel, Denilson par Dalmat et Beto par Enakarhire, le seul véritable renfort surchoix s'appelle Micoud. C'est lui qui a coûté le plus cher, 6,5 millions d'euros (transferts, primes et salaires sur deux ans) et arbore l'auréole de star au-dessus de la tête.
Dire que la cellule de recrutement a fonctionné en pleine harmonie serait voiler la vérité. Une cellule composée du président Triaud, de Ricardo, l'entraîneur, et de Michel Pavon, qui fait office de directeur sportif sans en porter le titre. La présence de l'ancien coach écarté en juin 2005 et qui recrute aujourd'hui pour son successeur n'est pas banale. Micoud était d'ailleurs sa priorité. Comme le transfert a traîné en longueur, les priorités fixées par Ricardo avant son départ en vacances au Brésil en mai dernier ont toutes achoppé. Il souhaitait enrôler Benoît Cheyrou (Auxerre), Jérémy Menez (aujourd'hui à Monaco) et Ilan (aujourd'hui à Saint-Etienne), plus une ou deux pointures. Ses voeux sont restés lettres mortes. Même l'agent de Menez, Alain Migliascio, s'est étonné de la rupture des contacts, ce dont a profité Monaco.

Manque de conviction.
La volonté du coach était de réaliser la première phase du recrutement le plus tôt possible puisque Bordeaux avait assuré sa qualification en Ligue des champions fin mars. Le club avait donc toute latitude pour mener à bien sa mission sans attendre le rush des derniers jours comme aux soldes. Si, la saison passée, le contexte était plus délicat avec l'arrivée d'un nouvel entraîneur, cette fois, la lenteur des opérations laisse perplexe en dépit des explications du président Près de trente joueurs ont été contactés (1) sans résultat. Alors que les dirigeants, dans la dernière semaine du mercato, étaient prêts à débourser 10 millions d'euros pour arracher Rafaël Sobis, le buteur de Porto Alegre, au Betis Seville, voire Daniel Carvalho au CSKA Moscou. M6 avait manifestement accordé des moyens financiers suffisants. Seulement, les hommes chargés des dossiers n'ont pas été en mesure de finaliser les transactions.
Au dernier jour du mercato, Jean-Louis Triaud a tenté une approche auprès de l'international argentin Saviola. Ce dernier a préféré rester à Barcelone. Contacter un joueur de premier plan à l'heure de la clôture du marché manque sincèrement de force de conviction. Sous le sceau de l'anonymat, certains Girondins s'étonnent que le club n'ait pas su se renforcer davantage pour franchir encore un palier après la belle réussite en 2005-2006. Voilà qui n'est pas sans rappeler les années post-titres, 2000 et 2001. Bordeaux avait alors toutes les cartes en main pour devenir le club phare de Ligue 1. Des recrutements aléatoires et quelques dysfonctionnements ne lui ont jamais permis de rester en haut de l'affiche. Le vie aux Girondins ne serait-elle qu'un éternel recommencement ? A Ricardo et à ses hommes de refuser un tel destin. A cette époque de la saison, la flamme de l'espoir brille encore de mille feux.

(1) Citons dans le désordre Daniel Carvalho (CSKA Moscou), Ze Roberto (aujourd'hui à Santos), Boumsong (Juventus), Klasnic (Werder Brême), Kalou, Paulo Cesar (PSG), Chaves (Lokeren), Monterrubio (Rennes), Delporte (Osasuna), Zubar (aujourd'hui à Marseille), Sorin (aujourd'hui à Hambourg), Renato (Flamengo), Sobis (aujourd'hui au Betis), Liedson (Sporting Portugal), Néné (aujourd'hui au Celta Vigo), Solari, Raul Bravo (Real Madrid), Amoroso (aujourd'hui aux Corinthians), Saviola (Barcelone), Dagoberto (Athletico Parana), Morais (Vasco Gama)...

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