Mais qu'est ce qu'ils font ????

Bien loin sont les Sorin, Zé Roberto, Saviola et consort ! Au lendemain de la clôture du mercato estival, les Girondins se retrouvent avec quatre véritables recrues dont trois qui pourraient être qualifiées d’incertitude tant l’inconnu prédomine dans leur réel potentiel à réaliser de remarquables performances sous le maillot marine et blanc. Aujourd’hui les supporters sont las d’un nouveau « mercato à la Bordelaise »…

«Nous avions les moyens financiers ». Ce sont les mots qui jaillissent de la bouche du Président Triaud. De quoi frustrer et agacer des supporters Girondins totalement médusés et stupéfaits d’un recrutement à nouveau bien décevant. Une surprise ? Non ! Depuis plusieurs années maintenant, les Girondins se démarquent des autres clubs de L1 par leur inaptitude dans l’exercice passionnant des transferts.
Il se disait depuis peu que Bordeaux avait des ambitions après un fructueux titre de vice champion de France. Mais aujourd’hui, le club au scapulaire semble retomber dans ses travers. Après un début de saison très médiocre, les dernières transactions Aquitaines n’ont pas de quoi apaiser les esprits des supporters surtout quand maître Triaud semble se satisfaire des quelques joueurs recrutés. Car sans porter atteintes aux Dalmat, Wendel et Enakarhire, la plupart des supporters s’attendaient à des noms bien plus côtés.

Pourtant, l’arrivée hâtive de Johan Micoud début Juin semblait donner quelques espoirs qui se sont cependant avérés faux par la suite. Cette venue prématurée d’un joueur au palmarès conséquent et aux qualités footballistiques indéniables, avait certainement pour objectif de « booster » la course aux abonnements. Car il faudra patienter près d’un mois et demi avant que Stéphane Dalmat ne débarque en Gironde pour une durée d’un an. Un recrutement osé pour les dirigeants bordelais, connaissants les dernières périodes délicates qu’a pu endurer l’ancien Interiste. Mais une fois de plus, pas un centime d’euro n’a été déboursé pour l’arrivée de Dalmat, libre de tout contrat après sa résiliation avec Santander.

On rêvait de Sorin voire de Renato mais c’est finalement Geraldo Wendel, milieu gauche quasi-inconnu, qui le suivra de près en s’engageant avec Bordeaux pour quatre ans. Là encore, un pari aventureux, mais cette fois-ci abordable si on en croit les déclarations flatteuses de Cris à son encontre : « C'est un excellent joueur. Je suis content de le voir débarquer dans le championnat de France. Il va faire du bien à Bordeaux. C'est un joueur très volontaire, un battant » déclarait le policier Lyonnais.

Puis, on arrive déjà à la fin d’un marché des transferts peu mouvementé dans les rangs bordelais.

Le 31 Août : La date fatidique, celle à laquelle les dirigeants bordelais ont l’habitude de se secouer quelque peu. On attend un attaquant, mais c’est un défenseur qui clôture le mercato bordelais.

Joseph Enakarhire est ainsi prêté aux Girondins pour une année avec option d’achat. Mais le plus contrariant dans cette affaire, c’est bien l’hypocrisie perceptible dans les propos de Jean-Louis Triaud : « Nous sommes heureux d'avoir pu exaucer le voeux de l'entraîneur en recrutant ce défenseur nigérian. » Or il apparaît évident que le Nigérian était loin d’être le premier choix d’un Ricardo décidé à se taire devant l’incapacité de ses collaborateurs.

Plus inquiétant encore, la méthode de recrutement bordelaise : « Il est très étonnant qu'un club français recrute un joueur sans le voir, affirmait Konstantin Kletchev, le rédacteur en chef du magazine russe « Football » au quotidien Sud-Ouest.

Comme dit une expression en Russie : ils ont acheté « un chat dans un sac ». Ce qui veut dire qu'ils ne savent pas trop ce que vaut réellement Enakarhire ».

Au final, le constat est édifiant. Ricardo qui déclarait en outre vouloir conserver la totalité de son effectif, n’a pas été écouté. Denilson s’en est allé, Cheyrou a quant à lui préféré quitter un club où la communication ne semble pas être l’atout numéro, loin sans faut.

Enfin, Beto, peu utilisé et dont les supporters n’ont pas eu l’occasion de juger, est prêté un an à Huelva.

Dans un monde où les prolongations de contrat ne signifient plus rien Il apparaît par ailleurs inconcevable de vouloir construire un club dans un climat de stabilité si on ne s’en donne pas les moyens. Dalmat et Enakarhire ne sont recrutés que pour une durée de un an.

Un système de recrutement qui contredit encore les déclarations incohérentes du Président Triaud.

La patience de Ricardo pourrait quant à elle atteindre ses limites. Il faudra en effet se morfondre jusqu’au prochain mercato hivernal afin d’espérer capturer l’oiseau rare, qui a une nouvelle fois souhaité se volatiliser plutôt que de rejoindre les rangs bordelais.

Le prochain transfert sera peut être celui de Ricardo...pour un autre club !!!!!!!!!